La réalisation des projets structurants au Cameroun entraîne la déforestation et la mise sur le marché des enlèvements de bois jugés incompatibles par son partenaire européen. Cette réalité a été l’une des pommes de discorde de l’Accord de Partenariat mourant.
Le Cameroun projette ainsi la même préoccupation que les grands pays forestiers du monde. Se développer et promouvoir la gestion durable des forêts. Le CIFOR (Centre International pour la recherche forestière) prévoit que la mise en œuvre des projets divers prévus dans le cadre de l’émergence au Cameroun va provoquer la conversion des terres (la perte du couvert forestier) de l’ordre de 2.2 millions ha dont 1,2 ha pour la seule agriculture de seconde génération et 800 ha pour les autres infrastructures (routes, barrages, ponts, exploitation minières etc.).
Dans la réalité, ceci concerne la construction des barrages hydroélectriques de Lom Pangar, Mekin, Memve’le, Nachtigal, la mise en œuvre des grands projets routiers et miniers (exploitation du fer de Mbalam),construction des lignes de chemin de fer et les grands projets agricoles.
La proposition de décision du Conseil de la Commission de l’UE du 02 Octobre 2024 relative à la dénonciation de l’accord de partenariat entre l’UE et la République du Cameroun sur l’application des réglementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux des bois et produits dérivés vers l’UE est la manifestation de cette incompréhension autour de la gestion durable des écosystèmes forestiers et la mise en œuvre des aspects du pacte vert.
En dehors des anciennes plantations agro-industrielles de la CDC, PALMOL, HEVECAM etc, toutes les tentatives récentes de création d’agro-industries au Cameroun (palmiers à huile, banane, cacao, hévéa) se sont heurtées à la vive hostilité des partenaires au développement et des ONG nationales et transnationales (Greenpeace, les Amis de la Terre). Au demeurant, sous le vocable de zéro déforestation se cache une politique commerciale masqué très répressive.
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