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Le Ministre des Forêts et de la Faune a réuni, du O4 au 05 février 2021, par vidéoconférence les principaux responsables centraux et déconcentrés de son département ministériel.
Les réflexions ont tourné autour du thème : »Réforme nécessaire à l’aube de l’arrêt de l’exportation de bois sous forme de grumes et financement du sous secteur forêt et faune ».
Pour mieux comprendre la logique de ce thème, il faut se souvenir que les ministres des forêts de la CEMAC ont décidé le 19 septembre 2020 de l’arrêt des exportations des grumes à l’horizon 2022. Le sous secteur forêt et faune, pourtant troisième contributeur au budget de l’Etat dépend à 70% des financements extérieurs. Il se situe au 23eme rang en tant que bénéficiaire des financements publics. C’est donc un secteur « à la croisée des chemins » comme l’a souligné Jules Doret Ndongo dès l’entame des travaux. Plutôt que de faire de ce forum une « foire d’exposition des doléances » au regard de cette situation, comme l’a relevé le Chef de département, il fallait opérer un diagnostic froid et tracer les voies de l’avenir. Il faut désormais penser à l’après exploitation forestière et capitaliser à fond les opportunités du secteur. Les produits forestiers non ligneux sont un gisement fiscal inexploré. La poursuite de la valorisation des aires protégées posera des jalons de l’industrie touristique dans la sous composante écotourisme. Dans le sous segment de la transformation des bois, la décision communautaire est une avancée qui peut créer plus d’emplois et offrir plus d’opportunités aux jeunes. D’ailleurs il est envisagé l’ouverture de la section « transformation du bois » à l’Ecole Nationale des Eaux et Forêts de Mbalmayo. Cette orientation viendra renforcer des initiatives antérieures faites dans l’urgence pour préparer la transformation plus poussée du bois. Près 3000 artisans de bois aavient été formés aux techniques de séchage du bois en 05 ans.
Les secteur n’est pas un îlot. Pour capitaliser toutes ses opportunités il doit s’ouvrir. Jules Doret Ndongo a invité ses collaborateurs à renforcer cet esprit d’ouverture qui sera désormais un des critères d’évaluation de leur performance. Avec la décentralisation, ils devraient se muer en conseil auprès des régions et des collectivités territoriales décentralisées. Les thématiques ne manquent pas. Le Programme National de Développement des Plantations Forestières doit avoir un contenu local. Il en est ainsi de la sensibilisation en vue de l’appropriation des contours de l’arrêté conjoint Minfof/Mintp/Minmap du 15 décembre 2020 portant modalité d’utilisation du bois légal dans la commande publique. C’est un vaste chantier sectoriel dont les dividendes économiques seront indéniables.
Somme toute, l’aboutissement de ces différents chantiers va nécessiter les relations avec les autres secteurs d’activité.
Ces mutations qui s’amorcent sous la bannière de la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30) nécessitent une approche transversale.
Il faudra aux spécialistes du sous secteur une appropriation préalable de ces champs d’expression de l’activité sectorielle pour mieux cerner leur portée sémantique et les dimensions sociales, économiques et écologiques de ce qui arrive.
CELCOM-MINFOF